Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
/ / /

Le Rôle du Chantre

Le chantre fait partie de l’assemblée et est à son service pour l’aider à louer Dieu par le chant.

Ainsi le chantre ne fait pas chanter ; il rend possible le chant, il le suscite.

La voix qui chante fait plus qu’énoncer des syllabes et aligner des mots.

Quand le chantre entonne un chant, il l’installe sur la « musique mère » qu’est le rite.

Son engagement dans le chant fait entendre qu’on ne chante pas pour combler un vide, mais pour accomplir une action rituelle.

Et cet engagement entraine l’assemblée dans le même mouvement musical et rituel.

Son geste est sobre et efficace, accordé à son chant, sans surcharge inutile.

Il donne le départ, entretient si besoin la pulsation et relance le départ des phrases pour que l’assemblée puisse chanter d’un seul cœur.

Chanter « juste » à la fois dans l’expression et dans l’intention.

La position du chantre

Même si le chantre fait partie de l’assemblée, il doit aussi être visible pour l’assemblée.

La position ou l’emplacement du chantre est importante ; car il doit à la fois être visible par tous, et en même temps ne pas gêner ni interférer dans le rituel.

Ainsi le chantre pourra adopter une position légèrement surélevée, de sorte que l’assemblée pourra sans peine voir ses gestes et ses intentions.

Pour autant, le chantre devra adopter une position aussi effacée que possible entre ses interventions, pour laisser la place au rite et ne pas attirer ou détourner l’attention de l’assemblée.

Dans l’absolu, par sa position visible, il donne le signal à l’assemblée.

Visible par tous et discret à la fois

La tenue du chantre

De manière générale, il n’y a pas de tenue particulière pour le chantre.

Tant que le chantre est une personne laïque ([1]), il conserve une tenue neutre comme tout laïc

Nous recommandons une tenue simple et sobre, à seule fin de ne pas détourner l’attention de l’auditoire, par des couleurs trop vives, une tenue légère ou suggestive, ni une tenue provoquante, etc.

Dans certains cas, le chantre pourra avoir une tenue spécifique ou particulière .

Par exemple si le chantre est aussi chef de chœur et dirige en même temps une chorale ou maitrise qui participe à la célébration, alors le chantre pourra avoir une tenue adaptée à celle du chœur.

De manière générale, le chantre ne doit pas par sa tenue « attirer tous les regards » ; ce n’est pas le but.

Il nous faut garder à l’esprit que c’est le célébrant qui a le premier rôle. Aussi, le chantre ne doit pas par sa tenue ou sa position, détourner l’attention de l’assemblée.

En bref, il n’y a pas de tenue particulière pour le chantre, c’est plus le bon sens qui lui dictera comment s’habiller.

Tenue correcte !

Les sens pour le chantre

Le chantre va utiliser plusieurs de ses sens pour remplir son rôle. en particulier pour communiquer avec l’assemblée.

Bien sûr, pour le chant il sollicite la perception sensorielle, mais il devra également utiliser la perception visuelle.

L’ouïe et en particulier la vue sont 2 sens que le chantre va utiliser en situation, pour communiquer.

En effet, comme le chantre utilise sa voix en chantant, il lui sera difficile d’utiliser la parole comme media de communication. Ce sera donc par geste qu’il pourra communiquer avec l’assemblée.

Ses gestes vont donc devenir importants, pour lui et pour l’assemblée

La voix et le geste !

Le geste du chantre

De même que la voix doit être projetée vers l’assemblée, en s’aidant si besoin d’un micro,
de même, le geste doit être tourné vers l’assemblée et indiquer très clairement quelles sont les intentions de chaque geste.

« Connaitre les chants »

En tout premier, il est important pour le chantre de bien connaître les chants.

Le chantre peut s’aider une partition, d’une aide visuelle, comme les paroles, avec si besoin des annotations.

Mais quel que soit le support utilisé, il lui faut cependant connaître le chant, son schéma mélodique, son rythme, sa prosodie, les départs, etc…

Dans le feu de l’action, quand le chant est lancé, il n’y a pas assez de temps pour tout faire, lire la partition, chanter et entrainer l’assemblée.

Le chantre doit se détacher de sa partition, ou de son support, pour être tout entier en communion avec l’assemblée.

Le regard !

…Une autre raison ou motivation est de pouvoir regarder l’assemblée.

Le regard devient aussi un média de communication.

Par son regard tourné vers l’assemblée, le chantre indique plus clairement qu’il s’adresse à toute l’assemblée, et qu’il ne chante pas seulement pour lui-même.

en regardant l’assemblée, il l’invite à chanter avec lui ; alors qu’en regardant son pupitre, il peut laisser à penser que c’est lui qui chante tout seul, et l’assemblée devient spectatrice.

De plus on peut faire passer différentes intentions, par notre regard ; il serait dommage de se priver de cette possibilité.

Par notre regard, nous pouvons appréhender ce qui se passe devant et autour de nous, aussi le regard devient alors un outil pour le chantre, pour avoir un retour !

- est-ce que les gens chantent ?

- est ce qu’ils sont plongé dans leur livre ou feuille ?

- est ce qu’ils me regardent ?

- etc.

Le regard comme moyen de communication !

Le geste minimum

Même s’il n’est pas nécessaire de marquer ou de battre tous les temps, il est essentiel pour le chantre, de donner les départs, couplets, refrains, et de relancer le chant, ou certaines phrases

Si le chantre ne fait aucun geste, l’assemblée peut penser qu’il chante tout seul.

L’assemblée a besoin d’un signe visible lui indiquant que c’est à son tour de chanter.

Le geste du chantre sert donc à donner le départ et à signifier à chacun que c’est le temps de chanter tous ensemble.

On peut aussi bien imaginer que le chantre peut par ses gestes aider l’assemblée, à comprendre la ligne mélodique, à sentir le rythme, à savoir quand démarrer, quand s’arrêter.

Ce que l’on doit retenir, c’est de donner le départ par un geste clair, et qui invite tout le monde à entonner ensemble.

Et dans le même ordre, donner un geste simple pour arrêter, cela peut être la main à plat ouverte, en montrant le plat vers l’assemblée comme pour dire « stop », ou encore le point fermé.

Le geste du chantre doit être sobre, clair et explicite.

« J’en fais trop ! »

Dans l’absolu, il faut privilégier des gestes simples et sobres, plutôt que de grandes circonvolutions.

La gestuelle est sans doute l’aspect le plus difficile pour le chantre.

Il n’est pas nécessaire de faire beaucoup de gestes ; la gestuelle doit être simple et appropriée.

En particulier, il ne s’agit par pour le chantre de battre la mesure, comme on l’apprend habituellement. Il faut éviter de « battre la crème », ou d’avoir un geste de métronome en décomposant la mesure, à 2, 3 ou 4 temps, ou encore d’avoir une gestuelle désynchronisée, c’est-à-dire qui ne correspond pas avec le rythme et le tempo du chant.

Il ne s’agit pas non plus de faire un geste pour soi-même, sinon autant s’en passer.

Parfois on peut voir une gestuelle régulière, en rythme, mais le chantre regarde son pupitre, sa partition ou son texte, et son geste est plutôt destiné à lui-même ou éventuellement aux musiciens qui peuvent l’accompagner.

L’important est d’avoir un geste tourné vers l’assemblée ; il faut que le chantre montre clairement à l’assemblée qu’il l’invite à chanter.

Il n’est pas forcément question de quantité ni du nombre de geste, ni encore de faire des gestes en permanence.

Le geste du chantre doit être approprié.

La communication par le geste

Dans le principe, le chantre est supposé chanter et non pas parler, donc, sauf exception, il ne va pas pouvoir donner les instructions à l’assemblée, « vous pouvez chanter » ou bien « ‘c’est à vous de chanter », c’est donc par le geste que le chantre va pouvoir communiquer avec l’assemblée.

Précédemment nous avons dit que le geste est un moyen de communiquer ;
essayons de récapituler quels sont les messages que le chantre voudrait passer à l’assemblée.

- le démarrage du chant ou indiquer un départ pour un refrain, un verset, etc.

- l’arrêt du chant, ou préciser si l’on doit tenir une note ou bien couper le son

- éventuellement, demander d’aller plus vite ou plus lentement (indications de tempo)

Ces messages correspondent à des instants précis. Ils ne justifient pas le besoin d’un geste régulier ou répétitif.

Au strict minimum, le chantre peut se limiter à des gestes ponctuels, au moment où il en est besoin.

si l’on pousse un peu plus loin, garder le bras levé, ou la main tendue vers l’assemblée, tout pendant que l’assemblée doit chanter, peut être un geste suffisant en terme de communication ; sans besoin de rajouter une battue ou un ‘tactus’.

Gardons en tête que le geste du chantre est un moyen de communiquer avec l’assemblée

Dans certaines circonstances, ou à certains moments, le chant peut comporter une partie soliste, auquel cas il sera préférable que l’assemblée ne chante pas ; là encore, c’est par le geste, et/ou par l’absence de geste, que le chantre pourra indiquer à l’assemblée de ne pas chanter, et toujours par le geste, solliciter l’assemblée pour les parties tutti.

[1] le terme laic s’entend comme toute personne non religieuse, prêtre ou moine, abbé ou abbesse, etc

Partager cette page
Repost0
Published by varexi